II

 

Elle jouait.

Si mince dans le soleil du sable

Ses cheveux riaient avec le vent.

Grands blés élancés bondissants.

Si mince dans le soleil du sable

Elle jouait.

 

Grave,

Elle traçait des immensités

Sur la dune

Comme une

Fée, aux pensées

Graves.

 

L’amphore

De ses bras posés, levés

Immobiles, tel le bleu

Si bleu de son regard, et le feu

Des infinités retrouvées.

L’amphore

Insondable de l’éternité

De son amour. Le mien

Que rien, jamais rien

Ne retiendra de voler, de se noyer

Dans l’amphore.

 

Les vagues

Grondaient en force démesurée.

Elle dansait doucement, enfant frêle,

Pour surprendre les oiseaux au corps grêle,

Et jouer parmi eux dans l’été

Des vagues.

 

Légères

Étaient ses traces qui conduisaient

Aux algues. Par endroits la mer

Les avait caressées comme une mère,

Et je lui en voulais. Elle jouait,

Légère.