Remerciements
Quelques précisions me concernant
Allocution :
I La littérature est une rencontre ;
une rencontre de cœur à cœur.
un dialogue entre un auteur et un lecteur,
par-delà l’espace et le temps.
Et aussi des rencontres multiples :
l’auteur et lui-même, «mon écriture et moi»
l’auteur et ses personnages,
le lecteur et les personnages,
le lecteur et le monde contenu dans chaque livre vrai.
L’altérité est un point-clé. Autour du bonheur de lire et du bonheur d’écrire, autour de l’amour de la lecture et de l’amour de l’écriture.
II La littérature nomme.
En ce sens elle éclaire.
Mais aussi révèle, expose, critique, combat, apaise.
De fait elle est messager : de paix ou de guerre, de vie ou de mort.
III Le choix
Il est impossible de TOUT écrire, tous les faits, les pensées, les actions, les sensations y compris les moindres,
Il faut choisir, donc:
écarter, renoncer, hiérarchiser, évaluer.
C’est là que la nature même de la lumière en littérature est voilée, intrinsèquement, même si elle parait éclatante, évidente.
IV La réalité
Toute réalité est relative.
Si la littérature se veut avant tout une description/expression de la réalité, visible ou invisible, connue ou inconnue, elle se trouve dans une impasse. La littérature est par essence subjective, comme l’homme lui-même.
V Le miracle
Comment se résout le dilemme, qui sort l’œuvre et l’artiste de l’impasse ? Qui les propulse vers l’infini du beau (dimension esthétique), vers l’universalité (dimension éthique) par une œuvre indiscutable ?
Il y a là un mystère, qui touche à l’âme et à l’amour, qui relie l’artiste à quelque chose qui le dépasse, c’est l’espace ouvert de l’acte de création.
VI L’éthique
Cette dimension de l’écriture est fondamentale, vitale.
On ne peut pas tricher en littérature.
Ecrire est une responsabilité.
Sans honnêteté pas de conscience. Et quand la littérature devient conscience, sa lumière dévoilée peut irradier du bonheur, véhiculer le savoir et l’expérience, partager, COMMUNIQUER.
VII L’ infini
Multiplicité infinie des regards et des visions.
Car multiplicité des Hommes, des cultures, des époques, multiplicité des réalités, en fin de compte.
Je citerai François Cheng, la 4ème méditation sur la beauté :
« Le principe d’amour est contenu dans le
« principe de beauté …… (la beauté)
« comporte la prise en charge de la douleur
« du monde, l’extrême exigence de dignité,
« de compassion et de sens de la justice,
« ainsi que la totale ouverture à la
« résonance universelle.»